référencement marketing et liens sponsorisés Le Guide de l'Economie Equitable

FRANCE CULTURE Sur les docks Jean Lebrun et le Guide de l'Economie Equitable

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  • une formation d'Elus, de Cadres territoriaux, de Citoyennes et Citoyens qui pensent qu'une économie équitable peut être une alternative à la crise,
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Le Guide de l'Economie Equitable
en référence bibliographie de l'Emission

Sur les docks par Jean Lebrun
du mardi 22 septembre 2009

Retour sur la crise (2/3) - Financement solidaire : moteur grippé ?



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Avec :
Oumie Yanssané, créatrice et gérante de la boutique "Bébés en vadrouille", vêtements et jouets issus du commerce équitable pour enfants ;
Emilie Wietzke, directrice des investissements de la filière bio-équitable de la banque NEF ;
Dominique Carliez, président du directoire de la société de capital risque solidaire Garrigue ;
David Nicolet, gérant de CIGALES (structures qui s’inscrivent dans une démarche d’économie solidaire, en finançant des créations d’entreprises) ;
Sébastien Langevin, membre d’une CIGALE ;
Renny Aupetit, co-créateur et gérant de la librairie Le comptoir des mots.

Producteur coordonnateur : Joseph Confavreux
Producteur délégué : Nicolas Fontaine
Réalisation : Diphy Mariani

BIBLIOGRAPHIE
Dirigé par Sylvie Mayer et Jean-Pierre Caldier
Le guide de l'économie équitable

Fondation Gabriel Péri - 2007
A la suite de la publication de l'ouvrage en savoir plus sur les actions de Ap2E http://ap2e.blogspot.com
"Le Guide de l’économie équitable, partant des principes du Commerce Equitable Nord Sud, amorce une réflexion sur le devenir équitable de l’économie : Est-il possible de transformer l’économie en un système où la valeur du travail serait davantage reconnue ? De changer le statut de la propriété des moyens d’échanges et de production ? De démocratiser l’entreprise ? D’aller vers une transformation sociale hors du système capitaliste financier et de l’administration étatique ?
Le livre est composé de quatre parties ponctuées par les réflexions de Sylvie Mayer :
1) Le Commerce Equitable Nord Sud ses pratiques, ses acteurs, avec les éclairages d’Arturo Palma Torres, de Vincent David et de Jean Paul Vanhoove.
2) Une vision de l’économie sociale et solidaire : coopératives, mutuelles et associations. Daniel Arnaudin témoigne sur les SCOP, Maurice Décaillot fait part de ses recherches sur le « juste prix ».
3) L’espérance de construire un commerce équitable Nord Nord. Quel rôle pour la grande distribution ? Un panorama objectif et sans complaisance est dressé. Patrice Bouillon ouvre des pistes pour y faire contre poids. Jean Paul Vanhoove entre dans le vif du débat : commerce équitable et grande distribution sont-ils compatibles ?
4) La question d’avenir : Commerce équitable et alter mondialisation. Soixante années du GATT à l’OMC, le commerce équitable est replacé dans le contexte de la mondialisation par Anne-Françoise Taisne. Thomas Coutrot envisage le commerce équitable comme une alternative au libre échange."
Présentation de l'éditeur

Bruno Guigue
L'économie solidaire : alternative ou palliatif ?
Editons L'Harmattan - coll. Economie et innovation - 2002
"L'économie solidaire n'est pas une ambulance du capitalisme qui serait vouée à ramasser les éclopés dont se débarrasse le système. Elle n'est pas un secteur supplétif géré par des amateurs en charge des bonnes oeuvres, tandis que la véritable économie serait confiée à des professionnels : ceux de l'entreprise privée.
Puisant son inspiration dans la meilleure tradition du mouvement ouvrier, l'économie solidaire s'efforce, au contraire, de réunir ce que le mode de production dominant veut à tout prix maintenir séparés : l'économie et la démocratie, l'initiative et la solidarité, l'action collective et l'épanouissement individuel.
Mais avant tout, l'économie solidaire est une école du citoyen dont la principale vertu est de préfigurer, dès maintenant, l'avènement d'une société nouvelle. Comme l'écrivait Jean Graves : « C'est faire œuvre révolutionnaire que d'apporter, en nos relations présentes, un peu de ce que seront nos relations futures. »"
-Présentation de l'éditeur-

Pascale Dominique Russo
Les Cigales : notre épargne, levier pour entreprendre autrement
Yves Michel - 2007

"À l'heure où développement économique rime souvent avec « chacun pour soi », un mode d'investissement différent prône la solidarité et la mise en commun des fonds : les CIGALES.
Une CIGALES (Club d'Investisseurs pour une Gestion Alternative et Locale de l'Épargne Solidaire) regroupe 5 à 20 personnes qui mettent en commun leur épargne pour promouvoir dans un cadre légal une économie solidaire ancrée sur un territoire. Ces structures ont vu le jour en 1983 et n'ont cessé de se développer depuis lors.
La solidarité en matière de création de très petites entreprises (TPE), permet de mutualiser les forces et de mettre en place des projets à l'échelle locale : magasin de vêtements pour enfants issus du commerce équitable, entreprise de nettoyage, compagnie de théâtre... Les exemples ne manquent pas.
Initiative originale trop méconnue, les CIGALES créent un lien social entre porteurs de projet et investisseurs. Elles préfigurent d'une relation d'investissement plus directe dans une société plus solidaire."
-Présentation de l'éditeur-

Pascal Glémain
Epargnants solidaires : une analyse économique de la finance solidaire en France et en Europe
Presses Universitaires de Rennes - coll. Economie et société - 2008

"À l'heure de la financiarisation des économies contemporaines et de la stratégie d'optimisation sur laquelle elle repose, plusieurs formes d'épargne solidaire sont portées par des épargnants qui oeuvrent pour un projet d'économie solidaire source d'un développement économique local socialement soutenable.
Issu de plusieurs années de recherche en économie des systèmes de financement locaux, ce livre est le résultat d'un travail de synthèse en vue d'une habilitation à diriger des recherches en économie. Il repose sur un partenariat fort avec les financiers solidaires. Il comprend trois chapitres. Le premier définit en quoi consiste l'épargne solidaire. Le deuxième cherche à comprendre les comportements des épargnants solidaires à partir des méthodes empruntées à l'économie et à la sociologie. Le troisième interroge les territoires des finances solidaires dans les transformations induites du paysage bancaire et financier contemporain.
Le lectorat visé est celui des enseignants-chercheurs en ESS, des étudiants de Master 2, des doctorants en sciences économiques, sociales et humaines. Il s'adresse également aux banquiers et aux financiers ainsi qu'aux citoyens sensibles à cette autre façon d'épargner et de faire de l'économie."
-Présentation de l'éditeur-

dirigé par Vincent Aucante
L'économie peut-elle être solidaire ?
Editions Parole et silence - 2006
"Ce recueil propose tout d'abord une réflexion de fond sur la place de la solidarité en économie. Le regard du philosophe ou de l'économiste s'y interroge sur ce qui unit et ce qui sépare la solidarité de la justice et de la charité, l'inscrivant dans la praxis de sociétés où le développement de l'individualisme rencontre les impératifs de la vie sociale. Dans ce contexte, on identifie plusieurs lieux où s'engage la décision humaine et dans lesquels la dimension financière se réfère à un jeu de valeurs qui lui sont transcendantes.
Ces analyses théoriques confirment une possibilité d'ouverture de l'économie à la solidarité, non pas selon une nécessité intrinsèque mais dans les choix individuels et à une plus grande échelle dans les orientations de politique économique qui peuvent être prises.
Plusieurs témoignages montrent concrètement comment l'intention de construire davantage de solidarité peut se réaliser à travers la gestion des ressources humaines, la micro-finance, l'investissement socialement responsable ou le développement industriel durable."
-Présentation de l'éditeur-

Les rencontres et conférences du 4ème trimestre

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Vous souhaitez organiser :

  • Une conférence débat sur les thèmes abordés dans le Guide de l'économie équitable,
  • Une formation d’élus, de responsables associatifs,
  • Une réflexion d’actions pour l’économie équitable,
  • Un accompagnement pour organiser une manifestation économie équitable
Cliquez pour prendre contact.


QUATRIEME TRIMESTRE 2009
-02 octobre Visite au salon Européen du commerce équitable.
Deuxiéme édition 2,3,4 octobre à Lyon Halle Tony Garnier clic http://www.salon-europeen-commerce-equitable.org/
-03 octobre Sanary Protestant et acteur d'un tourisme équitable: pourquoi? comment? Centre Azur des UCJG
-06 octobre Les Mées (04) Formation partage d'expériences : Pour une municipalité et une économie équitable . Ouvert aux élus, responsables associatifs et sociaux (9h00 -17h00) Mairie des Mées
-06 octobre Les Mées (04) Conférence diaporama - débat: "Commerce Equitable, économie sociale et solidaire, d'un phénomène de société à un projet pour notre société" L'Economie équitable avec vous c'est possible avec des propositions d'actions concrètes (18h00 - 20h30)
(au cinéma à côté de la Salle des Fêtes). Entrée gratuite et libre

-9 et 10 novembre Invitation aux Rencontres du Montblanc
La 4e édition des Rencontres du Mont-Blanc aura lieu à Chamonix Mont-Blanc autour du thème principal :
Comment nourrir la planète ? Quel rôle pour l'économie sociale ?
Le forum international des dirigeants de l'économie sociale
Les Rencontres du Mont-Blanc réunissent des dirigeants d'organisations d'économie sociale de tous les continents, en vue de développer des projets internationaux et de participer au renforcement de l'économie sociale.
Y sont associés des universitaires, des politiques, des représentants de mouvements citoyens et d'institutions internationales.
Véritable réseau international d'acteurs économiques et de personnalités expertes, Les Rencontres du Mont-Blanc entendent montrer que l'économie sociale est apte à répondre aux grands enjeux du futur et aux défis à relever par des réalisations et chantiers concrets à mener conjointement et au-delà des frontières.
-13 novembre
Figeac Conférence diaporama - débat: "Commerce Equitable, économie sociale et solidaire, d'un phénomène de société à un projet pour notre société" L'Economie équitable avec vous c'est possible avec des propositions d'actions concrètes
-14 novembre Figeac Formation partage d'expériences : Pour une municipalité et une économie équitable . Ouvert aux élus, responsables associatifs et sociaux (9h00 -17h00)


-05 décembre Lyon Formation partage d'expériences : Pour une municipalité et une économie équitable . Ouvert aux élus, responsables associatifs et sociaux

"Ap2E" CONFERENCEs -DEBATs : le programme 2009

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QUATRIEME TRIMESTRE 2009
-02 octobre Visite au salon Européen du commerce équitable.
Deuxiéme édition 2,3,4 octobre à Lyon Halle Tony Garnier clic http://www.salon-europeen-commerce-equitable.org/
-03 octobre Sanary Protestant et acteur d'un tourisme équitable: pourquoi? comment? Centre Azur des UCJG
-06 octobre Les Mées (04) Formation partage d'expériences : Pour une municipalité et une économie équitable . Ouvert aux élus, responsables associatifs et sociaux (9h00 -17h00) Mairie des Mées
-06 octobre Les Mées (04) Conférence diaporama - débat: "Commerce Equitable, économie sociale et solidaire, d'un phénomène de société à un projet pour notre société" L'Economie équitable avec vous c'est possible avec des propositions d'actions concrètes (18h00 - 20h30)
(au cinéma à côté de la Salle des Fêtes). Entrée gratuite et libre

-9 et 10 novembre Invitation aux Rencontres du Montblanc
La 4e édition des Rencontres du Mont-Blanc aura lieu à Chamonix Mont-Blanc autour du thème principal :
Comment nourrir la planète ? Quel rôle pour l'économie sociale ?
Le forum international des dirigeants de l'économie sociale
Les Rencontres du Mont-Blanc réunissent des dirigeants d'organisations d'économie sociale de tous les continents, en vue de développer des projets internationaux et de participer au renforcement de l'économie sociale.
Y sont associés des universitaires, des politiques, des représentants de mouvements citoyens et d'institutions internationales.
Véritable réseau international d'acteurs économiques et de personnalités expertes, Les Rencontres du Mont-Blanc entendent montrer que l'économie sociale est apte à répondre aux grands enjeux du futur et aux défis à relever par des réalisations et chantiers concrets à mener conjointement et au-delà des frontières.
-13 novembre
Figeac Conférence diaporama - débat: "Commerce Equitable, économie sociale et solidaire, d'un phénomène de société à un projet pour notre société" L'Economie équitable avec vous c'est possible avec des propositions d'actions concrètes
-14 novembre Figeac Formation partage d'expériences : Pour une municipalité et une économie équitable . Ouvert aux élus, responsables associatifs et sociaux (9h00 -17h00)


-05 décembre Lyon Formation partage d'expériences : Pour une municipalité et une économie équitable . Ouvert aux élus, responsables associatifs et sociaux


TROISIEME TRIMESTRE 2009

-12 septembre Le Bourget Fête de l'Humanité 10h30 stand de l'Aisne et de l'Oise
Biotechnologies, choix démocraiques, emplois avec Sylvie Mayer, Daniel Thomas Président du Conseil Scientifique de l'université de Compiègne, président du Pôle Biotechnologies, Claude sureau Maître de conférence honoraire Université pierre et marie Curie Paris 6.
-13 septembre Le Bourget Fête de l'Humanité 10h00 stand du Conseil National Sylvie Mayer: en savoir plus sur l'Economie sociale et solidaire?

DEUXIEME TRIMESTRE 2009

7ème édition de la Semaine du Développement Durable du 1er au 7 avril

-03 avril Chevilly Larue - Invitation de Christian Hervy maire,conseiller général.
-07 avril Bobigny – Invitation de Catherine Peige maire
-08 avril Saint André (59) MJC Maison des Jeunes et de la Culture
-10 avril Montreuil Université de tous les Savoirs



Mai 2009 La quinzaine du commerce équitable du 9 au 24 mai

-06 mai Cholet Les prix du Guide de l'économie équitable
Artisans du monde
-09 mai Bayonne - Aspal-Pays Basque
-11 mai Pau (prévision)
-13 mai Carcassonne (prévision)
-16 mai St Laurent du Var (prévision)
-19 mai St Jean du Gard Les prix du Guide de l'économie équitable Eyos
-23 mai Annemasse Conférence
-23 mai Annemasse Formation information organiser une quinzaine évènementielle


- 31 mai au 6 juin Voyage au Venezuela: Préparation des Rencontres Internationales de Quibor Venezuela qui auront lieu du 24 au 28 aout et seront coordonnées et animées par Sylvie Mayer et Jean Pierre Caldier
- 19 juin IXemes Rencontres Internationales
du Réseau Inter-Universitaire de l'Economie Sociale et Solidaire RIUESS
Entreprendre en économie sociale et solidaire : une question politique? Université Jean Monnet, IUT de Roanne, France
10H 45 : Table ronde : l'économie sociale et solidaire : quel projet politique pour répondre à la crise économique? (table ronde avec élus nationaux et responsable nationaux réseaux ESS)
Animateur : Jean-Louis Laville, professeur au CNAM Paris, chercheur au Laboratoire Interdisciplinaire pour la Sociologie Economique, coordinateur européen du Karl Polanyi Institute of Political Economy, auteur de plusieurs ouvrages sur l'Economie Sociale et Solidaire.
Participants :
- Sylvie Mayer, responsable du groupe de travail Commerce Equitable et Economie Sociale et Solidaire au Parti Communiste Français, co-auteure et coordinatrice du " Guide de l'économie équitable ".
- Jean Auroux, Parti Socialiste.
- Claude Alphandéry, président du Conseil national de l'insertion par l'activité économique, fondateur de l'association France Active, initiateur du Mouvement pour l'Economie Solidaire.

PREMIER TRIMESTRE 2009


-20 janvier Marseille Université de tous les Savoirs
-23 janvier Noisy le Sec Université de tous les Savoirs
-30 janvier Crépy en Valois - Adhérents et amis du Pcf
-31 janvier Amiens - Mairie Les prix du Guide de l'économie équitable Cannelle et Cumin
-31 janvier Amiens Forum Social (20 associations locales)
-18 février Bourges - Cercle Condorcet Amphithéâtre des Archives départementales
Rue Heurtault de Lamerville (prolongement de la rue Mazières lac d’Auron
-27 février Lavelanet - Adhérents et amis du Pcf 20h30 salle Avelana
-28 février Lavelanet - Information - Formation d’élus CIDEFE Mairie du Sautel
-10 mars Colloque Addes - Participation




"Ap2E" Circuits courts Table ronde avec Sylvie Mayer, Angélique Delaye et Daniel Vuillon

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l’Humanité des débats. Agriculture clic

Agriculture : les circuits courts ont-ils de l’avenir ?

Table ronde réalisée par Jacqueline Sellem avec :


Sylvie Mayer, coanimatrice de "Ap2E" et coauteure du Guide de l’économie équitable avec Jean Pierre Caldier, responsable du groupe commerce équitable, économie sociale et solidaire du Pcf.


Angélique Delahaye, présidente de la Fédération nationale des producteurs de fruits et légumes clic




Daniel Vuillon, président du centre de ressources et d’essaimage des AMAP. Créamap clic



En dix ans, de 1998 à 2008, 10 000 entreprises de production légumière ont disparu en France, tandis que dans la dernière période, le nombre des AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) a doublé tous les ans, pour arriver à 2 000 aujourd’hui.

Comment expliquez-vous ces évolutions ?

Angélique Delahaye. Le nombre des exploitations a diminué mais la surface cultivée est restée stable. Et, plus marquant, les revenus des producteurs ont baissé. Depuis des années, la Commission de Bruxelles, relayée en France par les pouvoirs publics, de droite et de gauche, pousse à cette concentration pour, nous explique-t-on, contrebalancer la puissance de la filière de commercialisation. Or, celle-ci s’est concentrée encore plus vite, alors que les producteurs sont confrontés au handicap de l’éclatement géographique. Ils ont eu aussi à faire face, sur les volets du coût de la main-d’oeuvre et de l’énergie, à la meilleure compétitivité d’autres producteurs communautaires ou extra communautaires. Ces réalités nouvelles doivent nous amener à revoir les schémas d’exploitation et de distribution des trente dernières années. La profession a commencé à le faire puisque certains ont créé des circuits courts ou des systèmes de vente directe, comme les AMAP. Mais les possibilités sont différentes selon que l’exploitation est dans une zone d’expédition ou de consommation.
Daniel Vuillon. La diminution du nombre des paysans est imposée par le marché et l’omniprésence de la grande distribution. Les ceintures des villes ne sont plus vertes, mais elles continuent à les nourrir avec des marchandises venues de partout. Dans les zones péri urbaines, selon un schéma que l’on trouve dans presque toutes les villes au monde, et particulièrement en France, les paysans ont disparu ou sont en voie de disparition. Près de Toulon, les fermes qui entouraient notre exploitation ont peu à peu été remplacées par des commerces. Nous aurions pu nous délocaliser en réalisant une opération immobilière. Mais pourquoi l’agriculture, activité créatrice d’emplois et de richesses, ne subsisterait-elle pas en zones péri urbaines ? C’est ce que nous essayons de défendre. Nous avons découvert le concept des AMAP aux États-Unis, dans l’État de New York, et nous l’avons initié sur notre exploitation. Nous ne sommes plus seuls à résister. Les familles nourries par cette terre participent à sa défense. Les contrats que nous avons avec elles garantissent la rémunération de notre travail indépendamment des mercuriales (1), ce qui permet de pratiquer une agriculture moins productiviste, plus diversifiée et axée sur la qualité. Notre exploitation n’a plus l’allure d’une usine à salades qu’elle avait lorsque nous travaillions pour la grande distribution. Dans un cas, c’est le marché qui dicte la dimension de l’exploitation et ses productions ; dans l’autre, c’est le lien social très fort qui se crée entre le paysan nourricier et les familles. Je ne porte pas de jugement, ce que je revendique, c’est le droit à l’existence de systèmes alternatifs.
Sylvie Mayer. La première cause de diminution du nombre des paysans est l’insuffisance de leurs revenus. Le rôle dévolu au marché comme l’attitude de la grande distribution y sont pour beaucoup. Je viens d’en faire l’expérience dans une surface moyenne : en pleine période de production, je n’ai pas trouvé un seul fruit ou légume français. Et ce qui était présenté était de mauvaise qualité. Avec les importations, la grande et moyenne distribution organise une forme de dumping. Au moment où l’on devrait réduire l’utilisation du pétrole, il est aberrant que des produits qu’on pourrait trouver sur place fassent des milliers de kilomètres. La disparition des terres agricoles en zones périurbaines est un problème grave qui met en cause notre souveraineté alimentaire. En Ile-de-France, des maraîchers qui prennent leur retraite trouvent aujourd’hui davantage d’intérêt à vendre à un céréalier ou à faire une opération immobilière qu’à permettre à un jeune exploitant de poursuivre leur activité. Pourtant, ce n’est pas de céréales supplémentaires que la région a besoin, mais de fruits et de légumes. Le fait de pouvoir en produire partout est un atout à préserver. Et l’éclatement territorial de la production maraichère n’est un handicap que dans le cadre d’une prédominance de la grande distribution.

Percevez-vous des évolutions de la demande des consommateurs ?
Angélique Delahaye. Le résultat des européennes témoigne d’une préoccupation pour les questions environnementales. Aujourd’hui, le consommateur se veut citoyen. Pourtant, dans l’acte d’achat, ce n’est pas aussi simple. Il accepte de payer plus ou moins, selon le lieu où il achète. La tendance est à consommer plus local, plus naturel, voire biologique. Or, 60 % des fruits et légumes bio consommés par les Français proviennent de l’importation. Mais ce qui m’inquiète le plus, c’est l’idée, chez certains responsables politiques, que la souveraineté alimentaire peut être une monnaie d’échange géopolitique, qu’elle peut être déléguée, quitte à piller les ressources naturelles d’autres pays. Par exemple, beaucoup considèrent aujourd’hui que la France n’a pas à produire de tomates en chauffant des serres. On oublie que la tomate hors sol utilise quatre fois moins d’eau, qu’elle recycle les entrants, donc ne pollue pas. Et ce volet environnemental serait encore meilleur si le gouvernement avait, comme en Hollande, développé la cogénération (2) qui permet de chauffer les serres et d’engraisser les plantes avec le CO2 produit, tout en fabriquant de l’électricité. Au lieu de cela, on parle de construire de nouvelles centrales nucléaires ou thermiques, d’enfouir le CO2, et on fait pousser des tomates au Maroc où le manque d’eau est cruel. Au nom d’un pseudo-développement durable, on fait n’importe quoi alors que le bon sens voudrait que l’on produise au plus près des consommateurs en utilisant des méthodes respectueuses de l’environnement.
L’avenir du secteur des fruits et légumes n’est pas de se passer de la grande distribution, qui réalise 80 % des ventes pour certains produits, mais il dépend de sa capacité à diversifier ses circuits pour que le consommateur trouve ce qui lui convient le mieux.
Daniel Vuillon. S’il n’y avait pas une demande des consommateurs, les AMAP ne se développeraient pas. Le partenariat entre une ferme et des familles offre une sécurité au producteur en lui permettant de sortir de la jungle du marché. Il répond aussi à la prise de conscience grandissante de l’insécurité alimentaire, apparue il y a dix ans avec la vache folle. Mais nous ne faisons que du raccommodage, à partir d’une situation laissée à la dérive par les responsables politiques. En 1980, la grande distribution ne représentait que 5 % des parts de marché. Il aurait fallu l’empêcher de dépasser les 50 %. Or, entre 1980 et 2000, elle a été encouragée au point de devenir dominante et de faire disparaitre les petits paysans, les petits commerçants, les petits abattoirs, nombre de structures qui fournissaient des services, un lien, une compétence. On mesure aujourd’hui les conséquences, en termes de liberté et de qualité, aussi bien pour le producteur que pour le consommateur. Les étalages composés de concombres, aubergines, courgettes du 1er janvier au 31 décembre sont d’une monotonie épouvantable. Selon le CRÉDOC, en 2004, 20 % des Français souhaitaient, s’ils en avaient la possibilité, acheter ailleurs que dans les grandes surfaces. En 2007, cette proportion est passée à 37 %. C’est la démonstration que le potentiel existe pour lancer des initiatives alternatives. D’autant que l’anarchie du marché a des coûts indirects. Notamment un, dont on ne parle absolument pas, qui est celui de la santé des agriculteurs eux-mêmes. Quant au bio, s’il ne se développe pas en France alors que la demande augmente, c’est parce qu’on a délocalisé l’agriculture bio. On pille le Maroc et le Sénégal pour avoir du bio pas cher dans les discounts français.
Sylvie Mayer. Les responsabilités politiques de cette situation sont évidentes. Dans les années 1970, le maire communiste de la ville où j’habitais a refusé l’installation de grandes surfaces. Elles se sont installées dans les trois communes voisines, qui ont récupéré la taxe professionnelle. Et aujourd’hui, une commission présidée par Jacques Attali préconise, oh, surprise ! de multiplier les grandes surfaces pour, soi-disant, faire baisser les prix en augmentant la concurrence. Cette idée s’est retrouvée dans la loi de modernisation de l’économie, qui permet d’ouvrir des surfaces moyennes sans les autorisations exigées auparavant. Or, cette question du juste prix est très importante. Quand on ne paye pas le travail, on fait mourir des exploitations, disparaître l’emploi. Et les coûts sociaux sont terribles. Les associations de consommateurs ont tort de réclamer des prix toujours plus bas. Il faut plutôt se battre pour l’augmentation du pouvoir d’achat et la transparence des marges. C’est ce que nous avons fait avec des campagnes de relevés de prix dans les grandes surfaces. Cette action de militantes et militants communistes a amené le député communiste André Chassaigne à faire voter, par l’Assemblée nationale, un amendement sur le double étiquetage, que le Sénat et le gouvernement se sont empressés de balayer. Favoriser les circuits courts en supprimant les intermédiaires serait un moyen de pression bien plus efficace pour faire baisser les prix. Nous constatons dans de nombreux débats que ces arguments reçoivent un écho très favorable chez nos concitoyens. Reste à donner les moyens aux agriculteurs d’aller dans cette voie. Cela passe par le paiement du bio au vrai prix, avec un cahier des charges identique pour tous les pays d’Europe, par la facilité d’accès des jeunes à la terre et l’encouragement du travail salarié dans l’agriculture. Sur ce dernier point, la proposition du PCF de moduler les cotisations sociales en fonction des créations d’emplois est particulièrement bienvenue. Le maraîchage et l’arboriculture créent beaucoup d’emplois. Accompagnés de formations, ces emplois peuvent être de qualité.

Vous évoquiez les questions de santé… Les agriculteurs n’ont-ils pas une vie plus saine que le reste de la population ?
Daniel Vuillon. Une étude vient de montrer que les maladies nerveuses sont deux fois plus nombreuses dans la population agricole. Mais cela fait l’objet d’une sorte d’omerta. Mon frère, qui était producteur de fleurs coupées sous serres, est atteint de la maladie de Parkinson. C’est incontestablement lié à son activité professionnelle. Toutes les recherches mettent en cause les produits utilisés. Il faut savoir que, pour être vendues, les fleurs doivent être parfaites. Il faut donc éviter tous les champignons et parasites, intervenir très souvent avec un cocktail de molécules dans lesquelles baignent aussi ceux qui les produisent. Et les fleurs n’étant pas consommables, les autorisations et les délais de traitement ne sont pas aussi sévères que pour les légumes. Résultat, la situation de ceux qui travaillent est bien pire que dans le maraichage. Mon frère avait cinquante-deux ans quand la maladie a été diagnostiquée. Elle a entrainé la faillite de son entreprise. Beaucoup de ses collègues serristes sont dans la même situation. J’attends de la Mutualité sociale agricole qu’elle donne des statistiques sur la santé des agriculteurs. Cela risque de mettre en cause la politique agricole, les chambres d’agriculture et tous ceux qui ont autorisé et encouragé l’utilisation intensive de produits phytosanitaires. La course aux prix bon marché a un cout pour l’environnement et pour la santé des paysans, qui ont fait ce qu’on leur a dit de faire.
Angélique Delahaye. C’est très vrai. Mais, depuis une dizaine d’années, on constate une prise de conscience. Comme administratrice de ma caisse locale de la MSA, j’ai fait partie de la commission de prévention des risques. En voyant les chiffres, nous avons décidé de réagir, non pas en nous faisant peur, mais en tirant les enseignements du manque de prudence des générations précédentes. Dans mon exploitation, nous limitons au minimum l’utilisation des produits phytosanitaires et nous nous protégeons beaucoup pour traiter. Il faut en effet étudier les statistiques sur la santé des paysans pour préparer un avenir différent. Et il faut être conscient que nous sommes confrontés à une difficulté du côté de l’opinion publique, qui perçoit aujourd’hui un risque pour le consommateur alors que, selon la majorité des études, ce risque est nul.
Sylvie Mayer. Il n’est pas nul. Il n’existe peut-être pas au niveau de l’ingestion des aliments, mais il est bien réel pour les populations voisines des exploitations où l’on utilise des produits phytosanitaires. Des médecins du sud de l’Essonne estiment que dans les périodes qui suivent le traitement des cultures, les enfants présentent davantage d’allergies.
Angélique Delahaye. Il s’agit de grandes surfaces céréalières sans commune mesure avec les productions légumières et fruitières. Mais la profession doit s’emparer de la question. Nous avons tous dans nos familles un parent agriculteur qui présente des troubles nerveux ou des problèmes de stérilité. Il y a deux ans, notre fédération a jeté les bases, sous l’égide de l’ancien ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, du projet Picleg (production intégrée en culture légumière). Il s’agit d’un groupement d’intérêt scientifique qui travaille avec l’INRA sur un programme d’alternatives à l’utilisation des produits phytosanitaires. Nous sommes donc très conscients du problème et nous devons aussi veiller à ne pas créer, par une communication imprudente, une psychose qui ferait abandonner la consommation des fruits et légumes. Mais il y a un autre aspect dont on parle moins encore, c’est le taux de suicide des agriculteurs et la consommation d’antidépresseurs, beaucoup plus importante que dans le reste de la population. Le lien avec la tension économique dans les exploitations est évident.

Quels sont les obstacles au développement de circuits alternatifs ?
Sylvie Mayer. Le premier obstacle est le sacro-saint prix du marché et la spéculation sur les produits de l’agriculture. Un groupe de travail a établi avec le ministère de l’Agriculture un plan en 14 points pour le développement des circuits courts, mais sa mise en oeuvre nécessiterait de véritables moyens. Je soutiens, pour ma part, une idée chère à Marc Dufumier (3). Plutôt que de donner les subventions aux gros céréaliers, pourquoi ne pas imaginer d’aider les structures publiques qui mettent en oeuvre des politiques alimentaires de qualité dans les hôpitaux, les écoles, les maisons de retraite ? Et pourquoi ne pas étendre cette action aux comités d’entreprise qui ont la charge de millions de repas ? Ce serait la meilleure façon d’assurer des débouchés au juste prix à des produits de qualité, voire au bio.
Sur un autre plan, la lutte pour le maintien des terres agricoles en zones périurbaines implique des mesures législatives. Des élus peuvent aussi, à leur niveau, prendre des initiatives. Je pense à l’expérience de Solid’Arles, dont a parlé l’Humanité (4). Une ancienne supérette de quartier, à Arles, a été transformée en magasin approvisionné en fruits, légumes, fromages, miel, par des producteurs voisins. L’adhésion à l’association qui gère le point de vente coûte 1 euro et c’est le centre communal d’action sociale de la mairie qui établit les tarifs en fonction des revenus. Aujourd’hui, 3 000 familles se fournissent en produits frais à Solid’Arles.
Daniel Vuillon. La première des solidarités doit aller vers ceux qui nourrissent les autres et n’arrivent pas à nourrir leur famille. Dans tous les pays, les paysans sont parmi les plus pauvres. En France, 40 % ne gagnent pas le smic. Nous vivons une crise alimentaire beaucoup plus grave que la crise financière. Il y a dix ans, on pensait éradiquer la faim en une décennie. Or, la situation empire chaque année. Nous sommes incapables d’assurer la nourriture des six à sept milliards de personnes qui sont sur la planète. Comment pourrons-nous, en restant dans les mêmes schémas, assurer celle des neuf milliards que nous serons d’ici trente ou quarante ans ? Il faut arrêter de préserver notre pouvoir d’achat en pillant les ressources de ceux qui sont encore moins riches. Nous devons être capables de satisfaire nos besoins vitaux à proximité. ProNatura, la deuxième société de distribution de produits bio en Europe, exploite 5 000 hectares des meilleures terres du Sénégal. Elle utilise l’eau et la force de travail des Sénégalais pour produire du bio pas cher, revendu dans les magasins discount. Pas 1 kilogramme n’est destiné à la population locale. Pourtant, à Dakar, des gens ont faim.
Sylvie Mayer. D’un côté, nous pillons certains pays ; de l’autre, en faisant du dumping, nous leur imposons nos produits subventionnés. Ne vaudrait-il pas mieux subventionner nos cantines, plutôt que nos exportations ? Ne vaudrait-il pas mieux que les paysans d’ici vendent au juste prix chez nous et n’aillent pas faire une concurrence déloyale à ceux du Sénégal, du Burkina ou d’ailleurs ?
Daniel Vuillon. Je suis d’accord. L’agriculteur retrouvera sa dignité lorsqu’il vendra le fruit de son travail au juste prix, qu’il ne sera plus assisté. Il faut démystifier cette question de prix et remonter jusqu’au problème foncier. Pour assurer l’autonomie alimentaire d’une population, il faut garder suffisamment de surface agricole. Aujourd’hui, avant d’arriver dans notre assiette, les aliments font en moyenne 1 500 km en France, 2 400 km aux États-Unis. Si les transports s’arrêtent, c’est la famine à Paris en quatre jours. Il faut imposer aux collectivités locales, à tous les niveaux, de garder des espaces agricoles suffisants pour nourrir leur population quoi qu’il arrive. Ils seraient classés « terres nourricières pour l’éternité ». Un paysan ne pourrait vendre qu’à un autre paysan, hors de toute spéculation. Ce n’est pas utopique, c’est ce qu’ont fait la Suisse et le Japon en 1945 ! Et cette décision y est toujours respectée, malgré la pression foncière et les changements politiques.
Angélique Delahaye. Cela implique beaucoup de courage politique…
Daniel Vuillon. En France, en 2008, les terres agricoles sont devenues une valeur refuge pour les spéculateurs, les prix ont augmenté de 30 %. Résultat : les jeunes n’y ont plus accès.
Angélique Delahaye. Quand je vois que les responsables politiques qui prônent le bio dans les collectivités n’ont pas le courage d’exiger qu’il soit produit localement, comment imaginer qu’ils acceptent de geler des terres ?
Si les populations elles-mêmes le réclament…
Angélique Delahaye. Il faudrait sensibiliser nos concitoyens en commençant par leur réapprendre à bien se nourrir, à prendre le temps d’écosser des petits pois avec les enfants. Certains ne savent même plus éplucher 1 kg d’asperges ! Et un légume, ça s’accommode. Depuis trop longtemps les grands chefs ne proposent les légumes qu’en accompagnement de la viande. Dans les restaurants, les fruits frais ont disparu. Et on vend de la soupe en briques, alors qu’un litre de soupe maison revient à moins de 50 centimes, contre 5 euros au supermarché. Pour 2 à 3 euros, on a 1 kg de fruits ou de légumes. Quel est, dans l’univers alimentaire, le produit qui est moins cher ? Les Français font des choix de dépenses sans penser au coût pour la santé.
Sylvie Mayer. Le problème va au-delà de la consommation individuelle. Dans les cantines scolaires comme dans les restaurants d’entreprise, il n’existe plus de lieu où éplucher les légumes. Or, selon les normes d’hygiène, cela ne peut se faire au même endroit que la cuisson. Les producteurs ne doivent-ils pas imaginer des petites unités de transformation - pourquoi pas des coopératives - qui permettraient de livrer directement des légumes frais épluchés ?
Vous avancez plusieurs propositions. Quelles initiatives pourraient être prises dès maintenant ?
Sylvie Mayer. Il faut créer des lieux de rencontre, notamment dans les collectivités territoriales, entre les consommateurs et les producteurs. Et, sans attendre que quelqu’un mette en place le plan de circuit court, le prendre comme argument pour réintégrer les producteurs locaux dans les appels d’offres dont ils ont été exclus par le système du moins-disant.
Angélique Delahaye. Les agriculteurs doivent ouvrir leurs exploitations. À l’occasion de la semaine Fraîch’attitude, j’ai mesuré à quel point nos concitoyens sont demandeurs d’informations. Ils n’imaginent pas la qualité de notre travail. J’ai accueilli des écoles avec des enfants enthousiastes de parcourir les parcelles, de voir comment on cueillait une salade. On a lavé, préparé, goûté les légumes et j’ai donné des petits trucs de cuisine facile pour les parents. Si on accommode les légumes, il n’y a pas de raison que les enfants ne les aiment pas.
Daniel Vuillon. Il faudrait en effet revoir le système des appels d’offres qui impose le moins-disant et un même fournisseur pour toute la gamme des fruits et légumes, des oranges aux concombres en passant par les salades. Pour sortir de ce système qui nous écrase, il ne faut pas avoir peur d’innover et de corriger si on se trompe. En Italie, en 2005, un ministre de l’Éducation nationale a décidé que toutes les cantines seraient bio et a changé les cahiers des charges pour donner la priorité à la proximité. Cela a créé, pendant un temps, une panique générale, mais le bio est passé de 10 à 20 % dans l’agriculture, et le pays est aujourd’hui leader en Europe, alors que la France est 24e sur 27 ! Les collectivités ont un rôle à jouer, et les parents doivent se réapproprier la cantine de leurs enfants, sans avoir peur d’ouvrir le débat sur son mode de fonctionnement. Si élus et citoyens agissent ensemble, il n’y a pas grand monde qui pourra résister. Pourquoi aller chercher les salades très loin, alors qu’à 500 mètres de la cantine elles peuvent être cueillies le matin et servies à midi ? Et tous les enfants, quels que soient les revenus de leurs parents, doivent avoir accès, au moins à la cantine, à des produits de grande qualité.

L’agriculture pourrait-elle créer des emplois ?
Daniel Vuillon. C’est dans les circuits courts et les petites exploitations qu’il y a le plus d’emplois potentiels. Les AMAP créent un emploi permanent pour 40 familles adhérentes. Dans une unité de base, 80 familles font vivre un couple sur deux hectares. Sur ma ferme, il y a en ce moment cinq salariés dont la moyenne d’âge est de vingt-trois ans. Ils apprennent le métier pour s’installer. L’an dernier, il y avait neuf stagiaires. La dynamique fonctionne.
Angélique Delahaye. En matière d’emploi, nous sommes un des derniers et rares métiers qui ait la capacité de reconstruire des personnalités. Ce rôle d’insertion des publics en difficulté n’est pas reconnu. J’ai embauché deux jeunes venus chez moi à reculons parce que les métiers du maraîchage ont une image pitoyable. La plus jolie récompense que j’ai eue, c’est qu’ils m’ont dit, au bout de quelque temps : « Si on avait su, on serait venus plus tôt. » Ils ont trouvé un lien social, une raison d’être au travail et, surtout, quelque chose qui a été perdu dans d’autres secteurs économiques, la valeur du travail, qui redonne une dignité humaine.

(1) Les prix des denrées établis par le marché.
(2) À partir de gaz naturel, de fioul, de biomasse, etc., production en même temps et dans la même installation d’énergie thermique (chaleur) et d’énergie mécanique, transformée en énergie électrique.
(3) Professeur à l’Institut national de recherche agronomique, auteur de nombreux ouvrages sur le sujet.
(4) Du 25 septembre 2008.

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l'Humanité - France
... Sylvie Mayer, coauteure du Guide de l'économie équitable, responsable
du groupe commerce équitable, économie sociale du PCF ; Daniel Vuillon,
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Entreprendre en économie sociale et solidaire : une question politique? Réseau Inter-Universitaire de l'Economie Sociale et Solidaire RIUESS

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Vous souhaitez organiser :

  • Une conférence débat sur les thèmes abordés dans le Guide de l'économie équitable,
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participera aux
IXemes Rencontres Internationales

du Réseau Inter-Universitaire de l'Economie Sociale et Solidaire RIUESS


Entreprendre en économie sociale et solidaire : une question politique?

Université Jean Monnet, IUT de Roanne, France
Les 18 et 19 juin 2009


Vendredi 19 juin :
10H 45 : Table ronde : l'économie sociale et solidaire : quel projet politique pour répondre à la crise économique? (table ronde avec élus nationaux et responsable nationaux réseaux ESS)
Animateur : Jean-Louis Laville, professeur au CNAM Paris, chercheur au Laboratoire Interdisciplinaire pour la Sociologie Economique, coordinateur européen du Karl Polanyi Institute of Political Economy, auteur de plusieurs ouvrages sur l'Economie Sociale et Solidaire.
Participants :
- Sylvie Mayer, responsable du groupe de travail Commerce Equitable et Economie Sociale et Solidaire au Parti Communiste Français, co-auteure et coordinatrice du " Guide de l'économie équitable ".
- Jean Auroux, Parti Socialiste.
- Claude Alphandéry, président du Conseil national de l'insertion par l'activité économique, fondateur de l'association France Active, initiateur du Mouvement pour l'Economie Solidaire.

Quinzaine du Commerce Equitable Contribution de Ap2E

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Participera à DIX initiatives de la quinzaine du commerce équitable du 6 mai 2009 au samedi 23 mai 2009





-06 mai Cholet Les prix du Guide de l'économie équitable
Sylvie Mayer et Jean Pierre Caldier
Co-auteurs et coordinateurs du Guide de l’économie équitable
Géraldine Delorme 1ere Adjointe au Maire de la ville de Cholet
Valoriseront avec votre présence les actions de l’Association Artisans du Monde Cholet par la remise d’un des cinq Prix du Guide de l’économie équitable
Mairie de Cholet
Salle Araya Hôtel de Ville - 49321 - Cholet

Après une présentation synthétique des 66 projets reçus par les Prix du Guide de l’économie équitable,
Ensemble nous découvrirons l’Association Artisans du Monde Cholet
Créée en 1980, une équipe de 40 bénévoles, l’association assure la présence d’Artisans du Monde dans la région de Cholet. C’est aussi un lieu d’information (relais RITIMO).
Pour développer son action l’association a souhaité s’adresser aux comités d’entreprises, collectivités territoriales, milieux associatifs. Le prix de 3 000 € lui a apporté l’aide financière nécessaire pour mettre en oeuvre cette politique d’action commerciale vers les comités d’entreprise, les diverses collectivités (mairies, maisons de retraite, centres sociaux) et assurer la promotion des produits du Commerce Equitable. Cette expérience sera diffusée auprès de l’ensemble du monde du commerce équitable français.
En France Artisans du Monde est un Réseau de distribution, associatif et militant. Il défend l'idée d'un commerce équitable à trois dimensions : économique, éducative et politique. Ses moyens d'action sont la vente de produits du commerce équitable, l'éducation des consommateurs, des campagnes d'opinion publique et des actions de plaidoyer. 160 points de vente partout en France, un réseau animé par 5000 bénévoles et 85 salariés qui s'engagent depuis plus de 30 ans pour une économie solidaire.
tel: 02.41.58.83.72 - courriel: adm.cholet@wanadoo.fr- 37 parvis Jean Paul II 49300 CHOLET http://cholet.artisansdumonde.org/

-09 mai Bayonne - Aspal-Pays Basque 16h00
Conférence-débat
« L’économie équitable avec vous c’est possible»
Une Economie Marginale ou une idée d’Avenir
A l’invitation de toutes les associations organisatrices du Marché bio, fermier et équitable (MEB)
Maison des Associations (Glain)

-11 mai Pau 18h30
Conférence-débat
« L’économie équitable avec vous c’est possible»
Une Economie Marginale ou une idée d’Avenir
A l’invitation de
l'Association de Solidarité avec les Peuples d'Amérique Latine (ASPAL BEARN) en partenariat avec l'Ecole Supérieure de Commerce, la Boutique du Commerce Equitable et Frères des Hommes
et la participation de Messieurs Cailleba et Casteran professeur à l'ESC
Ecole Supérieure de Commerce de Pau Campus 3 rue Saint John Perse

-13 mai Coursan Aude organisée par le CIDEFE une journée d’Information – Formation – Echange à l'intention des élus et cadres territoriaux, des responsables d'associations
9h30 –17h00 Salle Gilbert Fabre : 23 bis, Avenue Jean Jaurès
11110 COURSAN
Dans le cadre d’une commune équitable et solidaire
Propositions à court, moyen et long terme
1.POUR un Commerce équitable Nord-Sud et Nord-Nord
2.POUR une Economie sociale
3.POUR des Comités locaux du commerce (CLdC)

13 mai 2009 Coursan – 20h15
Conférence-débat
« L’économie équitable avec vous c’est possible»
Une Economie Marginale ou une idée d’Avenir
A l’invitation des communistes de l’Aude et de leurs amis
Salle Gilbert Fabre : 23 bis, Avenue Jean Jaurès

-15 mai Saint Hippolyte du Fort Musée de la Soie
18h15/20h30
Remise des Prix du Guide de l’économie équitable
Sylvie Mayer et Jean Pierre Caldier
Co-auteurs et coordinateurs du Guide de l’économie équitable
Bruno Olivieri Maire de Saint Hippolyte
Valoriseront avec votre présence les actions de la société EYOS
par la remise d’un des cinq Prix du Guide de l’économie équitable
Après une présentation synthétique des 66 projets reçus par les Prix du Guide de l’économie équitable,
Ensemble nous découvrirons la Société Eyos
Eyos installée en Cévennes est spécialisée dans la fabrication de produits en soie. Eyos participe à des programmes d'export de technologie dans le cadre de projets de développement et de lutte contre la pauvreté dans les pays pauvres de l'hémisphère sud. Le prix a permis d'acquérir du matériel de filature pour Madagascar; certains matériels sont été fabriqués sur place, d'autres achetés d'occasion en France.
http://www.eyos.fr/societe.php? Atelier de Gréfeuilhe 30170 Monoblet Tél/Fax : 04 66 85 28 09

Conférence-débat
« L’économie équitable avec vous c’est possible»
Une Economie Marginale ou une idée d’Avenir

-18 mai Carpentras 18h00
Conférence-débat
« L’économie équitable avec vous c’est possible»
Une Economie Marginale ou une idée d’Avenir
A l’invitation des communistes de Carpentras et du Comtat Venaissin et de leurs amis
Chapelle des Pénitents Blancs

-19 mai VAISON la ROMAINE
20h30
Conférence-débat
« L’économie équitable avec vous c’est possible»
Une Economie Marginale ou une idée d’Avenir
A l’invitation de Pain et Liberté et Artisans du Monde
Salle du Conseil Mairie

-22 mai Annemasse Table ronde
organisée par le Printemps du Commerce Equitable à Annemasse
Complexe Martin Luther King Annemasse / Gare
TABLE RONDE DEBAT

COMMERCE de PROXIMITE / COMMERCE EQUITABLE
un cas d'école en Haute-Savoie avec des commerçants, associations et ONG.
La Région Rhône-Alpes et les collectivités locales peuvent-elles soutenir une démarche éco-citoyenne et solidaire?
Avec
-Christian Dupessey Maire d'Annemasse, Vice Président d'Annemasse Agglo
-Sylvie Mayer Députée au Parlement Européen 1979 1994 Co auteur du Guide de l'Economie Equitable
-Raymond Bardet Maire de Ville la grand Vice Président Conseil Général
-Hubert Mermillod Président Fédé 74 Vice président de la CCI de la Hte Savoie
Hervé Hadamar Président de l'Association des Commerçants " j'aime Annemasse"
-Jean philippe Bayon Vice Président du conseil Régional Rhône-Alpes
Modérateur Jean Pierre Caldier co-auteur du Guide de l'Economie équitable, animateur Ap2E: Agir pour une Economie Equitable.

-23 mai Annemasse Conférence 14h00
Conférence-débat
« L’économie équitable avec vous c’est possible»
Une Economie Marginale ou une idée d’Avenir
A l’invitation du Printemps du Commerce Equitable à Annemasse
Complexe Martin Luther King Annemasse / Gare

4èmes rencontres internationales de "Globalisation de la Solidarité"




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4èmes rencontres internationales de "Globalisation de la Solidarité"
Elles se déroulent à Schifflange au Luxembourg du mercredi 22 avril au samedi 25 avril 2009. Sylvie Mayer et Jean Pierre Caldier y participeront dans le cadre de la préparation de la deuxième édition du Guide de l'Economie Equitable (début 2010) et des journées d'études internationales de QUIBOR Venezuela en Août 2009.

L'Economie Sociale et Solidaire est le fruit de l'organisation des citoyennes et citoyens dans la construction de nouvelles pratiques économiques et sociales fondées sur des relations de coopération et de solidarité. Elles s'inspirent de valeurs culturelles et éthiques où les femmes et les hommes sont au cœur de toute activité économique, et non pas l'accumulation de privée de la richesse en général et du capital en particulier. Ces nouvelles pratiques de production et de consommation favorisent le travail collectif, l'autogestion, la justice sociale, le respect de l'environnement et la responsabilité avec les générations futures. mais l'Economie Sociale et Solidaire ne se réduit pas qu'à sa capacité de produire et de consommer autrement car elle est aussi un mouvement social en forte croissance visant une transformation sociale vers d'autres modèles de développement, à partir des centaines de réseaux qui la composent et organsisent le dialogue entre les composantes de la société civile, les entreprises, les syndicats, les élus et toutes les organisations à l'échelon local, national, régional et mondial pour une meilleure gouvernance dans les territoires.

En savoir plus sur le programme Cliquez http://www.lux09.lu/index.php?id=29